Enabel est l’Agence belge de développement. Nous mettons en œuvre la politique belge en matière de développement international.
Avec 14 bureaux de représentation dans le monde, 1500 employés et un portefeuille annuel d’environ 220 millions d’euros, nous construisons un monde durable où les femmes et les hommes vivent dans un État de droit et ont la liberté de prendre le contrôle de leur propre vie.
Nous accomplissons toute mission de service public qui s’inscrit dans le cadre de l’Agenda 2030 pour le développement durable, en Belgique et à l’étranger. Ainsi, Enabel renforce l’impact de la Belgique en matière de développement international en exécutant également des missions pour des mandants tiers, tant nationaux qu’internationaux.
Dans le cadre du développement de ses activités, Enabel recherche 2 experts (h/f) :
Assistant technique international – Ingénieur infrastructure et transports – RDC
Pour le programme de désenclavement de la Province de la Tshopo (Prodet) et, sous réserve de financement, pour le programme de désenclavement dans la Province du Kasaï-Oriental (Prodekor)
Réf : RDC/12/178 – 1C, RDC/12/173 – 1B
Durée du contrat : 18 mois
Lieu d’affectation : Kisangani et Mbuji Mayi
Date probable d’entrée en fonction : dès que possible (remplacements)
Contexte:
Le programme PRODET de la CTB-Tshopo
Tenant compte des politiques et stratégies nationales et provinciales du développement de l’agriculture, du développement rural et de la formation professionnelle ainsi que des spécificités de la Tshopo du point de vue des modes de transport (routes et voies d’eau) et de l’état des infrastructures, le programme PRODET a arrêté son objectif spécifique comme suit: « Le coût du transport est diminué par la mise à disposition d’un réseau de transport multimodal fonctionnel et durable ».
Afin de contribuer à l’atteinte de cet objectif, quatre résultats sont attendus de la part du PRODET:
La maîtrise d’ouvrage au niveau provincial est renforcée.
Un réseau multimodal de transport est réhabilité.
Un réseau multimodal de transport est entretenu à travers des structures locales.
Les bonnes pratiques de l’utilisation du réseau multimodal sont promues.
Les axes stratégiques du programme agricole (PRODAT) reposent essentiellement, compte tenu de la fragilité des agroécosystèmes locaux, sur une approche par les systèmes agraires qui vise à augmenter tout à la fois la production, la productivité ainsi que la valorisation post-récolte d’un certain nombre de spéculations considérées comme prioritaires, notamment le riz, et pour lesquelles la question d’évacuation des produits est essentielle.
Pour y répondre, le PRODET privilégiera la multi modalité des transports et insistera tout particulièrement sur le maintien de la praticabilité des voies de communication qui est une responsabilité importante du partenaire congolais.
Les ambitions des programmes PRODAT et PRODET ne pourront être atteintes qu’en mobilisant les acteurs clés, à savoir les Organisations Paysannes Agricoles (OPA), les Comités Locaux d’Entretien des Routes et leurs coordinations, (CLER et COORDICLER), les structures publiques comme l’Inspection Provinciale du Développement Rural (IPDR), la Division Provinciale des Infrastructures, Travaux Publics et Reconstruction (DPITPR), le TransVcom, l’Inspection Provinciale de l’Agriculture, Pêche et Elevage (IPAPEL), le Fonds National d’Entretien Routier (FONER) et les structures de concertations comme la Commission provinciale routière (CPR), le Comité Consultatif Provincial (CCP) et les Conseils Agricoles et Ruraux de Gestion (CARG), les Comités Villageois de Développement (CVD) e.a..
Les thèmes transversaux du genre et de l’environnement sont particulièrement importants dans ce programme ainsi que l’appui à la bonne gouvernance du secteur routier.
Le PRODET s’inscrit donc dans une complémentarité stratégique avec le PRODAT mais aussi avec EDUT (Appui à l’enseignement technique et à la formation professionnelle). Cette complémentarité se matérialise en particulier par une structure de coordination provinciale commune qui assure un rôle d’interface avec les autorités et une mise en cohérence accrue au niveau de la mise en œuvre, dans le respect toutefois des priorités et des spécificités sectorielles respectives. Grâce aux structures de concertation qu’il appuie, le PRODET contribue à l’harmonisation des approches de développement avec les autres intervenants importants dans la Province.
L’unité de coordination des programmes est basée à Kisangani et le PRODET compte des antennes décentralisées situées dans les territoires concernés, de manière à favoriser un travail de proximité tant avec les intervenants qu’avec les bénéficiaires finaux.
Une évaluation à mi-parcours du projet est prévue dans le courant du deuxième trimestre de 2017,
Plusieurs axes routiers seront remis au partenaire étatique à cette même époque.
Par ailleurs, des travaux de construction doivent être terminés notamment à Opala et Yatoléma.
PRODEKOR:
Les réseaux de transport au Kasaï-Oriental est multimodal par excellence, et comprennent les voies routières, fluviales, aériennes ainsi que le chemin de fer.
Compte tenu de son enclavement, ces différentes voies revêtent une importance considérable en ce qu’elles permettent de relier le Kasaï-Oriental non seulement avec les autres provinces, mais aussi avec les autres contrées du territoire provincial.
La structure du PRODEKOR est fort semblable à celle du PRODET élaborée ci-dessus, avec des résultats au niveau des réhabilitations, de l’entretien et de la gouvernance.
Un appui complémentaire à la relance agricole est donc nécessaire et prévu dans le programme PRODAKOR (Programme de Développement Agricole au Kasaï-Oriental), à laquelle l’intervention PRODEKOR est couplée.
Ce programme consiste à appuyer durablement les systèmes d’exploitations familiales dans les zones ciblées, afin d’augmenter les revenus des exploitants et exploitantes, d’améliorer la sécurité alimentaire dans la région et au-delà.
La priorisation des zones à désenclaver est faite en fonction des activités menées dans le programme du secteur de l’agriculture.
Gestion des programmes :
Le PRODET, avec un budget de 20 millions d’euros, est exécuté par une équipe de 4 personnes en charge de la gestion quotidienne du programme(UDP – Unité de Direction du Programme) : un coordinateur de programme, un gestionnaire administratif et financier, un expert technique routier et un expert en appui institutionnel. Une partie de ces ressources humaines sera partagée avec le PRODAT.
L’UDP fonctionne avec l’appui technique et méthodologique de l’ECT Infrastructures et sous la supervision stratégique de la Structure Mixte de Concertation Locale (SMCL)
L’UDP du PRODEKOR sera constituée de la même façon, et partagera ses ressources humaines avec le projet agriculture et éducation de la même zone.
La fonction:
Sous l’autorité hiérarchique du Coordinateur de Programme, et en étroite collaboration avec les autres experts, l’Ingénieur routier sera responsable de la composante désenclavement des Programmes Enabel/Tshopo ou Kasaï Oriental.
A ce titre et pour tout ce qui touche à cette composante:
Il/elle est responsable de la planification des activités et l’élaboration du plan stratégique. Il/elle présente le programme annuel des activités qui le concernent à l’approbation de la coordination.
Il/elle est responsable de la gestion technique des activités prévues.
Il/elle supervise son équipe technique (ingénieurs locaux, animateurs), et réalise les cercles de développement.
Il/elle facilite les différents ateliers de concertation avec la société civile.
Il/elle veille à la qualité des travaux d’infrastructures (réhabilitation et entretien de routes, construction de bâtiments).
Il/elle gère et suit, en particulier au plan technique, les différents marchés publics de travaux (pistes, ouvrages d’art, bacs et bâtiments), de fournitures (matériel et matériaux) et de services (études, sensibilisations) : élaboration des cahiers de charges, suivi de la mise en œuvre et réception provisoire et définitive.
Il/elle supervise les conventions et contrats avec les structures d’entretien (CLER/COORDICLER),les entités étatiques Office des Routes (OR), Direction des Voies de Desserte Agricole (DVDA), les Ministères provinciaux, la Fédération des Entreprises du Congo (FEC), …).
Il/elle est le point de contact envers l’Expert de Coopération Technique Infrastructure à Kinshasa pour tout ce qui relève de l’approche sectorielle.
Il/elle élabore et assure le suivi des conventions de subsides et autres contractualisations avec les partenaires.
Le profil :
Diplôme:
Un diplôme d’ingénieur civil constructions ou génie rural.
Expérience:
Au moins 5 ans d’expérience professionnelle dans des programmes/projets mettant en œuvre les techniques HIMO et GENIS;
Au moins 3 ans d’expérience professionnelle dans des projets de Coopération en Afrique subsaharienne. La connaissance du contexte particulier de la République Démocratique du Congo représentera un atout.
Expertise technique:
Une bonne connaissance des techniques, politiques, programmes et projets dans les domaines de la construction de routes en terre, du drainage et de la lutte antiérosive et du bâtiment;
Des capacités avérées dans la formation et la sensibilisation des adultes, dans la facilitation de réunions et dans l’organisation de projets;
Connaissance du secteur de transport multimodal en opérationnel et en infrastructures publiques et marchandes;
Intérêt et expérience dans les techniques constructives privilégiant les ressources locales et écologiques ;
Bonne connaissance des outils informatiques, permettant un suivi du travail et rapportage fluide.
Aptitudes:
Sensibilité notable aux thèmes transversaux de la coopération belge (environnement, genre, VIH/SIDA);
Esprit d’équipe et faire preuve des aptitudes à la communication avec des collègues et interlocuteurs de nationalités, conditions et niveaux sociaux différents;
Capacité de faire face aux pressions extérieures dans le suivi des travaux;
Prêt(e) à vivre et travailler dans des zones en périphérie, et de respecter les règles de sécurité de la CTB;
Bonne capacité d’analyse, de synthèse et de rédaction.
Connaissances linguistiques:
Une excellente connaissance du français tant à l’oral qu’à l’écrit est indispensable;
La connaissance du swahili et/ou du lingala constitue un avantage.