En 1901, une « section » de Caritas est fondée au sein de l’Association catholique suisse (Schweizer Katholikenverein), sur le modèle de l’Association Caritas allemande, créée quatre ans plus tôt. Elle regroupe plusieurs associations suisses, mais n’est pas en mesure d’unifier véritablement les diverses organisations et associations sociales caritatives du catholicisme suisse. Le père Rufin Steimer (1866-1928) en est le premier président[2].
Après la Première Guerre mondiale, en 1919, le bureau central de Caritas à Lucerne a été créé. Il organise les activités d’aide catholique à l’Europe touchée par la guerre, en particulier l’aide aux enfants. L’association Caritas a été légalement enregistrée en 1927 et a finalement réuni toutes les associations et institutions actives dans le catholicisme suisse[3]. Les décennies suivantes ont été marquées par une période de professionnalisation et de centralisation.
Selon le concept de Caritas, les paroisses sont censées organiser des activités sociales et caritatives au niveau local, avec plus ou moins de succès et d’efficacité. Des dimanches Caritas spéciaux, avec des présentations illustrées et d’autres activités, ont été organisés pour sensibiliser les paroissiens. En outre, au-delà des paroisses, Caritas offre une formation religieuse, idéologique et professionnelle complémentaire aux professionnels travaillant dans les institutions, les foyers et les hôpitaux[3].
À la fin des années 1920, l’organisation travaille avec des groupes vulnérables spécifiques, notamment les enfants et les jeunes, les tuberculeux, les personnes âgées, les alcooliques, les personnes souffrant de différents handicaps, etc. Dans le domaine de la pédagogie curative, Caritas fonde des instituts curatifs à Lucerne en 1932 et à l’université de Fribourg en 1936[3].
Après l’arrivée au pouvoir d’Hitler en Allemagne en 1933, le problème des réfugiés devient de plus en plus important pour Caritas Suisse. En 1936, la Commission catholique d’aide aux réfugiés est fondée. Après l’Anschluss de l’Autriche en 1938, les coûts financiers de l’aide aux réfugiés de Caritas ont augmenté en raison de l’accroissement rapide du nombre de réfugiés catholiques. À la fin de la guerre, en 1945, Caritas s’occupait d’environ 18 000 réfugiés
